Eco-voyage : comment voyager en respectant son environnement

L’éco-voyage, ou tourisme responsable, vise à voyager en limitant son impact écologique. Le tourisme représente en effet une menace pour certaines zones de la planète, avec 95 % des touristes qui se concentrent sur 5 % des destinations seulement ! Le tourisme responsable peut prendre plusieurs formes : le tourisme durable, le tourisme équitable, le tourisme solidaire ou le tourisme éthique. Le tourisme durable ou éco-voyage est le plus accessible : son objectif est de voyager en respectant son environnement et en minimisant son impact sur la culture locale du pays visité. Dans cet article, je vous explique pourquoi et comment devenir un éco-voyageur.

Pourquoi devenir un éco-voyageur ?

L’industrie du tourisme a un impact non négligeable sur la planète : avec près de 1,4 milliards de touristes dans le monde, le tourisme devient un tourisme de masse, avec un impact à la fois social, culturel et environnemental. Des sites naturels sont bétonnés pour faciliter l’accès aux touristes, et les touristes entraînent une augmentation de la pollution, une surconsommation d’eau, et une multiplication des déchets.

De plus en plus, les aventuriers sont concernés par ces problématiques et souhaitent voyager responsable. Devenir un éco-voyageur, c’est prêter attention à l’impact de ses actions sur l’environnement et faire en sorte de le minimiser. L’éco-voyageur ne voyage pas pour le plaisir, il voyage pour découvrir de nouvelles cultures et en apprendre plus sur le monde.

Eco-voyage : comment se déplacer pour respecter son environnement

L’un des ennemis de l’éco-voyageur est l’avion. L’avion est le moyen de transport le plus polluant : le secteur de l’aviation émet à lui seul 2 % des émissions de gaz à effet de serre. Un avion émet 125 fois plus de dioxyde de carbone qu’une voiture par trajet. En outre, on estime qu’un kilomètre de trajet en avion est 45 fois plus polluant qu’un kilomètre de trajet en train.

Pour devenir un éco-voyageur, vous devez réduire vos déplacements en avion. Certes, ce n’est pas toujours possible, mais vous pouvez commencer par réduire les vols intérieurs dans un pays et prendre plutôt le train, le moyen de transport le plus écologique (35 fois moins de CO2 qu’un avion), ou le bus (4 fois moins de CO2 qu’un avion).

Lorsque c’est possible, prenez le vélo ou marchez ! Votre impact écologique sera nul et cela vous permettra non seulement de prendre le temps de vivre votre aventure, mais aussi d’accéder à des zones que vous ne pouvez pas visiter en transports habituellement. Lorsque j’ai traversé l’Islande en solitaire du nord au sud à pieds, j’ai pu découvrir des endroits spectaculaires comme le volcan Asjka, accessible seulement avec un bon 4×4.

De mon côté, j’ai débuté mes voyages en prenant l’avion, notamment lors de mes voyages autour du monde et en Asie du Sud Est. La raison ? Elle était tout d’abord économique mais aussi par manque de temps. Je sortais à peine des études et je n’ai pu voyager qu’avec mes maigres économies. Reprenant les études à la suite de mes voyages, je souhaitais pleinement profiter de mon année sabbatique en visitant le plus de pays possibles. Il est donc normal de débuter ses voyages en prenant l’avion, surtout si l’on n’a pas beaucoup l’occasion de voyager.

Néanmoins, le voyage est aujourd’hui devenu une passion voir même mon métier. J’ai donc commencé à prendre conscience de l’impact qu’avait mon style de vie.

Aujourd’hui, j’ai complètement changé ma manière de voyager : je ne veux plus voir le plus de pays en moins de temps possible, mais profiter pleinement d’un seul endroit, m’imprégner de sa culture et de ses paysages. Car en privilégiant la quantité d’endroits à découvrir en peu de temps, vous ne ferez qu’éfleurer le potentiel de votre aventure on ne profitant pas pleinement de ce qu’elle peut vous apporter !

Je ne souhaite donc pas juger, dans cet article. Mais définir qu’est-ce qu’un éco-voyageur et comment le devenir !

La check-list de l’éco-voyageur

On ne devient pas éco-voyageur du jour au lendemain ! Toutefois, il est possible de réduire progressivement son impact sur l’environnement lorsque l’on part à l’aventure.

Pour commencer, sachez que tous les pays n’ont pas la même approche de la protection de l’environnement. Limitez au maximum les emballages plastiques, les bouteilles d’eau en plastique et les sacs plastiques à usage unique, qui sont encore en usage courant dans certains pays. Achetez des sacs en tissu réutilisables pour transporter vos affaires et faire vos achats, et achetez une gourde ou une  bouteille réutilisable permettant de filtrer l’eau pour amener avec vous dans vos aventures. De même, privilégiez le plastique réutilisable pour votre vaisselle de camping.

Quant à l’alimentation, un éco-voyageur réduit son impact écologique en limitant sa consommation de viande (la production de viande est très polluante et consommatrice d’eau) et sa consommation de produits contenant de l’huile de palme, à l’origine de déforestation de masse.  Il est important également de manger local lorsque l’on est en voyage, en privilégiant les produits de saison et les enseignes locales plutôt qu’internationales.

Au niveau des activités, évitez les activités taillées pour le tourisme de masse, comme les balades à dos d’éléphant en Thaïlande qui sont très néfastes pour l’équilibre des animaux, ou les activités polluantes comme les croisières. Privilégiez ainsi les activités locales, comme les visites à pied avec un guide local.

5 choses à ne pas faire en Asie du Sud-Est

Un éco-voyageur réduit également sa consommation d’eau lorsqu’il voyage, en limitant les lavages de linge et en évitant de faire couler l’eau pendant la vaisselle ou la douche.

Enfin, les aventuriers emportent souvent avec eux des panneaux solaires, pour recharger les batteries de leurs appareils électroniques ou pour chauffer l’eau de la douche. Cela vous permet de réduire votre empreinte écologique en utilisant principalement une énergie renouvelable !

Le slow travel, une manière de voyager responsable

La tendance du slow travel prend le contre-pied du besoin de notre société d’aller toujours plus vite. Le slow travel, comme le slow food, prône le fait de voyager lentement pour savourer son voyage et prendre le temps de découvrir et de s’immerger dans la culture locale. Opter pour le slow travel, c’est tourner le dos aux voyages organisés et au tourisme de masse pour trouver et concrétiser sa propre aventure, loin des sentiers battus. On peut faire du slow travel aussi bien à l’étranger qu’en France !

Parce que le slow travel permet de prendre le temps de voyager, on évitera les moyens de transports rapides et polluants comme la voiture et l’avion pour privilégier les trains, les transports en commun, le covoiturage, le vélo, ou encore les moyens de transports locaux (comme le pousse-pousse). On prendra également le temps de préparer le voyage en amont, de se renseigner sur sa destination, de consommer local et de découvrir les us et coutumes locaux.

L’éco-voyage n’est pas seulement un moyen de réduire son impact sur la planète, c’est aussi un moyen de faire une pause dans un rythme de vie effréné, de découvrir la culture locale et de prendre le temps de s’immerger complètement dans son aventure. Vous n’en tirerez que des bénéfices !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 commentaires