10 jours sur le chemin de Stevenson avec un âne – GR70

À l’automne 1878, c’est accompagné de Modestine, une ânesse, que le célèbre écrivain écossais Robert Louis Stevenson a traversé les Cévennes.

Aujourd’hui, il est possible de suivre ses pas en empruntant le sentier de grande randonnée 70, un itinéraire phare du Massif Central.

Que ce soit seul, en groupe, à vélo, à cheval ou encore… accompagné d’un âne, vous découvrirez sur le Chemin de Stevenson, de magnifiques régions, en traversant sur plus de 270 km, 4 départements.

Oui ! Je l’ai fait ! Je reviens de 10 incroyables journées de marche à travers le Velay, le Gévaudan, le mont Lozère et les Cévennes accompagné d’Alida, une magnifique ânesse au fort caractère.

Il y a quelques semaines, lorsque nous étions tous confinés, je vous avais demandé de me donner quelques idées d’aventures sur Instagram et la randonnée sur le chemin de Stevenson avec un âne était revenue plusieurs fois.

Un peu d’histoire : Robert Louis Stevenson était un écrivain Ecossais célèbre qui a notamment rédigé les romans : l’île au trésor ou encore L’étrange cas de Mr Jekyll et Docteur Hyde. En 1872, il a entreprit la traversée de ces 4 anciennes régions françaises accompagné d’une ânesse : Modestine. C’est en quelque sorte le père des randonneurs, il parle pour la première fois de sac de couchage et de dormir à la belle étoile pour le plaisir, dans son livre Voyage avec un âne dans les Cévennes où il raconte sa traversée avec Modestine. Si tu souhaites d’ailleurs lire son livre, tu peux le trouver en cliquant ici !

La randonnée du chemin de Stevenson, retrace donc son parcours sur le GR70. Ce qui était vraiment cool, c’est que je lisais son livre au fur et à mesure que je suivais les pas de l’auteur et j’avais vraiment l’impression de vivre l’aventure à ses côtés et de me retrouver 150 ans en arrière.

Itinéraire détaillé du GR70

J’ai effectué la randonnée du Chemin de Stevenson en 10 jours, fin du mois de juin 2020, au lieu de ses 12 jours habituels et ses 270 km. Je souhaitais réellement suivre les traces de Stevenson, je n’ai donc pas effectué la randonnée du Puy en Velay jusqu’à Alès, mais du Monastier-Sur-Gazeille  jusqu’à Saint-Jean du Gard.

À noter que cette randonnée est accessible à toutes et à tous. Elle traverse de nombreux petits villages où vous trouverez dans la plupart d’entre eux des auberges, commerces ou campings. La majorité des campings et auberges accueillent les ânes. Vous retrouverez toutes les informations nécessaires sur le site de l’association Sur le chemin de Stevenson (que ce soit pour la randonnée ou la location d’un âne).

Le GR est très bien indiqué. Il suffit de suivre les petites marques rouges et blanches présentes tout au long du parcours.

Et si vous ne voulez pas vous prendre la tête à organiser cette aventure, vous pouvez cliquer ici et l’agence de voyage Grand Angle s’occupe de tout !

Jour 1 : Monastier-sur-Gazeille – Goudet (10,8 km)

Après une nuit passé au Monastier, dans la sympathique auberge nommée « File dans ta chambre » tenue par Emilie (30 euros la nuit avec le petit-déjeuner inclus), je me préparais à la hâte pour rencontrer ma future partenaire de randonnée.

J’ai rencontré ce premier jour Christophe, de chez âne Azimut qui m’a présenté celle qui allait me suivre pendant 10 jours : Alida. Pendant deux heures, il m’a expliqué les bases du voyage avec un âne. J’avais un peu peur au début, c’est tout de même une grande responsabilité. Mais Alida avait l’air calme et très gentille. Alors j’ai vite repris confiance.

Voilà Alida, 14 ans, une ânesse de chez Âne Azimut, qui fut ma compagne pendant 10 jours sur le chemin de Stevenson.

Après les explications, nous avons quitté la ville du Monastier. Première erreur : je fus trop gentil au début avec Alida et elle se mit à brouter l’herbe situé sur la bordure des chemins un peu trop souvent à mon goût, ralentissant notre avancée. Le premier obstacle est arrivé à la sortir de la ville : un petit pont à traverser au-dessus d’un ruisseau. Le drame. Alida faisait son premier caprice. Impossible de la faire avancer. Une grand-mère et ses enfants ont assisté à la scène en souriant. Il m’ont assuré que ce n’était pas la première fois, et qu’il fallait être patient. Mais après une demi-heure d’attente, toujours pas une once de motivation chez Alida. J’ai alors demandé l’aide d’un passant, qui l’a poussé par derrière tandis que je la tirais avec la longe. Enfin, elle se décida et traversa le pont.

Découvre comment et pourquoi voyager avec un âne en vidéo !

Cette journée, j’ai traversé de beaux paysages vallonnés, tapissés de champs de lentilles vertes et quelques petits villages pittoresques.

Ce jour-ci, je n’ai pas beaucoup marché. 11 km seulement, jusqu’au Goudet. Mais il fallait s’habituer à Alida, et Alida devait s’habituer à moi.

Je ne regrette pourtant pas de m’être arrêté un peu plus tôt au Goudet car je suis tombé sous le charme de ce petit village. Je me suis arrêté à l’auberge du Pipet (20 euros la nuitée) et ai rencontré le gérant, un agriculteur passionné par sa région. Il m’a dévoilé un endroit peu connu des touristes : en suivant le sentier qui passe près de la plage du Goudet (petite plage pittoresque au bord  d’une rivière issu des sources de la Loire) on découvre un paysage sauvage : des petites cascades entourées de falaises rocheuses. Un spectacle magnifique. Le chemin est difficile d’accès, d’où l’intérêt. Au-dessus de ma tête, je pouvais apercevoir le château du Goudet, surplombant les alentours.

Le Goudet et son chateau en arrière-plan.

C’est à l’auberge du Pipet que je décide donc de passer la nuit. Alida est heureuse, elle a un grand enclos rien que pour elle. Moi aussi : l’auberge est totalement vide et l’étage est à moi. Je choisis une chambre d’où je peux voir Alida et me couche rapidement. Car le lendemain, de la marche nous attend !

Jour 2 : Le Goudet – Pradelles (30 km)

Le lendemain, je me lève vers 6 heures. Après un rapide petit-déjeuner, je prépare Alida et débute la marche. Je souhaitais rattraper le retard et marcher le plus possible. A peine partis, que les soucis commencent : nous rencontrons notre premier guet à traverser sans pont. Ici, une petite rivière s’écoule. Le pont qui était censé l’enjamber s’était brisé à cause des inondations survenues quelques semaines plus tôt. Un humain normal peut la traverser en quelques enjambées en se mouillant à peine les pieds. Mais pour Alida, c’était affronter un torrent démentiel. Impossible de la faire traverser malgré mes cris et mes petites tapes sur ses fesses. Non, Alida ne voulait pas. Alors j’ai appelé Christophe et la femme du gérant de l’auberge du Pipet. Tous deux sont venus me prêter main forte en utilisant de l’orge comme « carotte ». Christophe souhaitait être présent. Car comme il a dit : « si elle ne traverse pas maintenant, elle ne traversera plus de l’été ! »

Après cet obstacle franchit, nous avons grimpé un sentier pentu et rocailleux pendant une bonne heure. J’ai décidé de ne pas passer par le Bouchet-Saint-Nicolas et de couper directement vers Landos après Ussel. Nous sommes arrivés fatigués aux Pradelles. Ici, on sentait bien les gens simples de la campagne profonde. Cette nuit, je souhaitais absolument camper et essayer ma nouvelle tente Qaou. Mais nous n’étions sortis de l’état d’urgence sanitaire dû au covid19 que depuis récemment et certains campings n’avaient pas encore réouvert. Après m’être renseigné auprès des locaux, on m’indique qu’il m’est possible de camper dans un parc publique pour enfant, en face du cimetière. Je ne suis pas très à l’aise et ai l’impression d’être à la vue de tout le monde. J’attache Alida à un arbre à côté de moi et contemple le coucher de soleil face au village des pradelles et de ses maisons qui se chevauchent les unes derrière les autres. Au loin, quelques orages grondent et passent tout près de nous. Je dors très mal cette nuit-là, entre les pets bruyants d’Alida et les bruits incessants de la circulation. J’apprends le lendemain qu’une nationale passe pas loin du village et que les camionneurs l’utilisent fréquemment pour éviter de payer l’autoroute.

Jour 3 : Pradelles – Le Cheylard l’Evêque (21,5 Km)

Le lendemain, nous nous rendons vers le Cheylard. Les champs de lentilles vertes se transforment peu à peu en collines verdoyantes. Je lis au fur et à mesure le livre de Robert Louis Stevenson : Voyage avec un âne dans les Cévennes, et me sent presque en train de marcher à ses côtés.

Après un passage dans la ville de Langogne – peu confortable, car nous avons dû traverser la ville sur des routes goudronnées et des trottoirs non confortables pour les sabots d’Alida – Je décide de ne pas passer par Fouzilhac où Stevenson s’est fait envoyer balader par ses habitant 150 ans auparavant… simplement car le Yourte de Bourikot, seul endroit pour dormir, est fermé.

 Sur la route, je suis abordé par le gérant d’une petite auberge : la tartine de Modestine : « Tu es donc l’apprentis aventurier qui voyage seul avec un âne ? Viens papoter et boire une bière avec moi ! » J’acquiesce avec joie. Il me parle de sa vie, de son métier : il est charpentier. Après cette bonne bière fraiche, je le remercie et continue ma route.

Je coupe donc vers Cheylard l’Evêque et après avoir traversé un bois, arrive dans un petit village surplombé de son château en ruine, en cette fin de journée d’été, vers 19h00. Un couple voyageant également avec une ânesse vient m’aider à débâter (enlever le bât du dos d’Alida). Cette nuit, Alida dort de nouveau dans un enclos mais cette fois, avec une amie. De mon côté, j’ai un dortoir à moi tout seul. Dans l’auberge du Moure, on y mange à sa faim ! Entrée, plat, dessert et fromage… je n’en pouvais plus ! Digne d’un restaurant gastronomique. Dîner, nuit en dortoir et un petit-déjeuner digne des festins d’un roi nous coûte seulement… une quarantaine d’euros ! Attention cependant, ils ne prennent pas la carte. Pensez à votre chéquier ou à prendre de l’espèce.

Jour 4 : Cheylard l’Evêque – Luc (15 km)

Le lendemain, je prends mon temps. La raison en est que je souhaite absolument passer par l’Abbaye Notre dame des Neiges… mais il n’y a des disponibilités que dans deux jours ! Alors je décide entre deux de m’arrêter à Luc car j’avais entendu du bien de son camping.

Les paysages commencent de plus en plus à être vallonnés.

Arrivé à Luc, je tente de passer par l’église car, m’a-t-on dit, je pourrais rencontrer un vieux monsieur qui donne à manger aux ânes et raconte de belles histoires sur Stevenson. Je passe deux fois. Personne. Alors je prends la route pour le camping.

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Effectivement, je suis ébahit par ce dernier : j’avais presque l’impression de bivouaquer à la sauvage, au bord d’une ramification de l’Allier, le fleuve des environs. Alida a même son propre enclos. Derrière moi, sur le versant d’une petite montagne, m’épiaient les habitations de la ville de Luc ainsi que son château en ruine. Je soupe au bord de la rivière. Le lendemain, après une bonne nuit passée dans ma tente Qaou, je reprends la route ver l’abbaye.

Jour 5 : Luc – Notre Dame des Neiges (12,3 Km)

Le lendemain, on reprend notre temps avec Alida. On traverse une longue forêt de pin très jolie mais humide. Les mouches sont venues se joindre à nous et l’ont embêtées tout le chemin.

Nous sommes arrivés à l’abbaye vers 15h00. Je fus accueilli par le père gérant de l’abbaye, avec sa tenue traditionnelle.  À peine arrivé, qu’il m’invite (ou plutôt m’incite) à venir voir un film explicatif de l’abbaye avec deux petites vieilles. J’accepte et le suis dans une petite salle de cinéma au frais. C’est agréable. Le film est très basique et dure une demi-heure environ. Il explique l’histoire de cet endroit et on peut écouter un religieux nous citer quelques versets de la bible.

En attendant l’ouverture des dortoirs, je pars visiter l’exposition installée de l’abbaye. Ça fait du bien de changer d’activité. Je découvre l’œuvre artistique d’un japonais : Kôichi Kurita, qui a eu l’idée de prélever des échantillons de terre un peu partout dans la région de la Loire et d’en reconstituer une carte en entreposant tous ces échantillons dans une pièce, non loin des gros tonneaux qui stockaient le vin de l’abbaye Notre-Dame des Neiges.

Oeuvre « Terre-Loire » de Kôichi Kurita

Le soir, j’assiste aux vêpres, fête religieuse du dimanche soir, qui a lieu dans leur petite église ouverte aux visiteurs. Car les moines ne sont pas accessibles ici : ils ont fait vœu du silence.

Après avoir enfermé Alida dans son enclos, je monte dans ma petite chambre. Ça me rappelle lorsque j’étais à l’internat à Tours. Une petite chambre rustique et simple mais bien confortable. Je recharge les batteries de mes appareils et pars dîner avec d’autres randonneurs. J’abuse un peu du bon vin ce soir-là et fais la conversation avec les personnes assises à ma table.

Ici à l’abbaye, on paie au don, on donne ce que l’on veut.

Jour 6 : Abbaye Notre-Dame des Neiges – le Bleymard (35 km)

Le lendemain, après un petit déjeuner, je reprends la route de bonheur. Je suis le premier à reprendre la route avec Alida. Aujourd’hui, nous devons de nouveau rattraper notre retard et me fixe l’objectif d’atteindre le Bleymard comme prochaine étape.

Le temps s’est couvert. Alida avance doucement aujourd’hui, de sorte que tous les randonneurs croisés la veille à l’abbaye allant dans ma direction me dépassent un par un. C’est très frustrant, surtout lorsque l’on a presque 40 km à marcher.

La majorité de cette étape se situe dans la forêt. Nous montons une grande colline. Sur la descente, toujours entourés d’arbres, je constate qu’un de mes sacs contenant des affaires personnelles (clés de chez moi, batteries de mes caméras, etc…) est tombé d’une des sacoches mal fermées d’Alida. C’est la panique. Je l’attache à un arbre et, faisant demi-tour, me mets à courir sur plus de 3 km. Là, par chance, je croise un couple qui l’avait retrouvé sur la route. Quel soulagement ! Surtout qu’ils m’ont précisé l’avoir trouvé 5 km plus loin encore.

Arrivé au Bleymard, je m’installe dans son camping. Rien à voir avec celui de Luc. C’est un camping plus ou moins bondé et où la vue n’est pas à envier. Je tente de mettre Alida dans l’enclos, mais il est déjà occupé par un cheval et un mulet… Alida a peur, alors je décide de l’attacher à un arbre près de mon campement.

Au camping du Bleymard, je recroise un groupe de bordelais / parisien de mon âge rencontré durant cette dernière étape. Ils m’invitent à boire une bière, j’ouvre une bouteille de rouge et nous dînons ensemble en savourant nos « délicieux » repas lyophilisés.

Jour 7 : Le Bleymard – Le pont-de-Montvert (19,3 km)

Cette étape est une des plus jolies du parcours. Effectivement, nous laissons derrière-nous les collines, pour débuter l’ascension de petites montagnes d’où la vue est imprenable sur les environs. Nous passons d’ailleurs par des stations de ski (fermées durant cette saison de l’année) comme la station du mont-Lozère.

Le mont Finiel est d’ailleurs l’emplacement phare du chemin de Stevenson. Du haut de ses 1700 mètres d’altitude, nous pouvons admirer une vue à 360 degrés sur les environs. On peut même apercevoir le Mont Blanc, dit-on. Et surtout, les paysages des Cévennes, vers lesquels nous nous dirigions.

Manque de chance, juste après être passés à la station du mont-Lozère, le GR70 se divise en deux parties : un chemin part vers le haut (à droite), l’autre vers le bas (à gauche). Ne le sachant pas, je n’ai vu que le chemin qui descendait. Après une pause déjeuner, je m’engage donc dans cette voix-là, pensant être toujours sur la bonne voie.

Evidemment, c’était le sentier à emprunter « par mauvais temps » qui contourne le mont Finiels. Quand je me suis rendu compte de mon erreur il était trop tard et trop compliqué de faire demi-tour. Je n’aurai donc aperçu que quelques sommets, c’est déjà ça.

Les mouches et les taons commençaient sérieusement à embêter Alida, si bien qu’arrivés en bas du mont, elle s’est soudainement assise sur un terrain sableux. J’ai mis plus d’une demi-heure à la faire repartir !

Arrivés au pont de Montvert, ce fut la grosse claque ! Quel magnifique village ! Il y a même deux bars avec terrasses situées sur les bords du Tarn d’où les habitants sirotaient leur bière.

Ce village est connu pour avoir vu naître la révolte des camisards en son sein. Ici, deux religions s’entremêlent : le protestantisme et le catholicisme.

Le camping n’avait toujours pas réouvert, mais je décidais quand même de m’y installer discrètement, non loin du Tarn.

Le lendemain, je rends visite au bureau de l’association sur le chemin de Stevenson. Je discute et prends un café avec Marie-Lou, chargée de mission au sein de l’association, puis m’en vais reprendre mon chemin avec Alida qui était restée dans un enclos « publique » pour ânes, au sud du village.

Jour 8 : Le pont de Montvert – Cassagnas (22 km)

Ce jour-ci, je décide de ne pas passer par Florac et coupe directement vers Cassagnas par un autre GR. La majorité de l’étape se passe dans une forêt dense remplit de grands châtaigniers. Alida est sérieusement embêtée par les taons que je tente de chasser. Parfois, les arbres se font plus rares et nous pouvons admirer la superbe vue sur les collines avoisinantes. À Cassagnas, nous descendons tout en bas de la vallée pour dormir dans l’ancienne gare, où se trouve une auberge.

Parfois, les arbres se font plus rares et nous pouvons admirer la superbe vue sur les collines avoisinantes.

Je dors en dortoir et Alida dans un enclos.

Jour 9 : Cassagnas – Saint-Germain-de-Calberte (16 km)

Après la traversée de quelques petits villages, nous décidons de traverser Saint-Germain-de-Calberte et de nous trouver un petit coin pour camper à la sauvage , quelques kilomètres après le village (avant Saint-Etienne).

Nous empruntons un petit sentier qui sort du GR, amenant vers des enclos. Ici, un peu en hauteur, je trouve un vieille maison en pierre abandonnée. Je décide d’y faire un enclos pour Alida et de camper à côté. Entre la cime des arbres, j’aperçois les monts colorés de vert des environs. Je dors à la belle étoile cette nuit-là, comme Stevenson 150 auparavant.

Jour 10 : Saint-Germain-de-Calberte – Saint Jean du Gard (22 km)

Nous enchaînons enfin sur notre dernière étape.

Alida avance bien, je pense qu’elle sent comme moi la fin.

Traverser des gués n’est plus un problème pour elle… enfin, c’est ce que je croyais. Nous avions convenu de nous retrouver le lendemain à l’auberge : le Modestine avec Christophe et décidions donc d’y passer la nuit. L’auberge se trouve en amont de la ville de Saint-Jean-du-Gard.

À quelques dizaine de mètres de notre arrivée se trouve un petit gué à traverser. C’est la première fois que je vois Alida s’énerver ainsi. Elle ne voulait vraiment, mais vraiment pas traverser ce dernier. Fâché, nous fîmes donc demi-tour pour le contourner.

A l’auberge, pas grand monde, quelques randonneurs que j’avais croisés pendant ma traversée dont un couple de suisse qui voyageaient avec Nougat, un âne castré.

Le lendemain, Christophe vint me chercher moi, Alida et Nougat (le couple restant sur place) et nous refîmes le trajet en sens inverse… mais cette fois, bien installé à bord de sa petite camionnette.

Christophe, Nougat, Alida et moi !

Ce périple fut une des plus belles expériences que j’ai eu la chance de vivre durant mes longues années de voyages à travers le monde. Voyager avec un âne est une expérience à part entière. Ce n’est pas un moyen de locomotion ou un simple porte-bagages. C’est un véritable compagnon de route, qu’il faut comprendre, bichonner… Ce fut un réel plaisir d’effectuer cette randonnée accompagné d’Alida.

Les paysages sont variés et le dénivelé cumulé de 6000 mètres environ se ressent à peine dans les jambes. C’est donc une randonnée ouverte à toutes et à tous, que ce soit seul, en groupe ou même à vélo, à cheval … ou avec un âne !

Si vous êtes intéressés par cette magnifique expérience, toutes les informations utiles se trouvent sur le site de l’association Sur le chemin de Stevenson !

Mon film  » Seul avec un âne « 

Toute mon aventure a été retranscrite dans un film d’environ 45 minutes qui est disponible sur ma chaîne YouTube. N’hésitez pas à me dire en commentaire ce que tu en penses !

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