La Haute Traversée de Belledonne, l’éloge de la contemplation

Aventuriers dans l’âme, avides de sports et contemplatif de la montagne ? La traversée des Belledonne est sans aucun doute faite pour vous.

Belledonne signifie à l’origine « belle femme », on vous annonce la couleur tout de suite ! Avec plus de 8000 m de dénivelé positif et 6800 de dénivelé négatif, 150 km sur terrain rocailleux, la traversée est en elle-même un petit exploit. 

Le chemin oscille entre les montées et les descentes, entre 2500 mètres et 3000 mètres d’altitude. Vous arpentez des cols escarpés, ainsi que de petites sentes dans les sommets des montagnes du massif, donnant à voir un panorama des plus épiques. 

Que ce soit en bivouac ou en refuge, vous avez ce qu’il faut pour vous nourrir et vous rafraîchir. Il est de même accessible à tous les niveaux, à condition d’avoir les bonnes chaussures de randonnées montantes et de quoi vous tenir au chaud car les nuits sont fraîches. 

A travers les sapins et les denses forêts qui parcourent notre épopée, vous pourrez admirer des bouquetins perchés sur les sommets, en flanc de montagne.

Vous vous demanderez surement si vous serez capable tenir jusqu’au bout sans flancher ?

Rassurez-vous ! Il est très simple, à chaque étape, de rejoindre d’autres sentiers de randonnées pour des villes plus en contrebas. Voilà la vue sur le lac Léama !Rassurez-vous ! Il est très simple, à chaque étape, de rejoindre d’autres sentiers de randonnées pour des villes plus en contrebas. 

L’avantage de cette aventure par rapport à d’autres !

Le sentier n’étant pas encore très connu, et vous ne serez pas envahi par la foule, mais simplement accompagnés d’autres contemplatifs, comme vous et moi. Vous pourrez également la faire en famille. 

On me demande souvent quel a été le meilleur moment de cette randonnée et la réponse est sans appel. C’est lorsque j’ai grimpé au sommet de la croix de Belledonne à 1926 mètres d’altitude, où j’ai eu la chance d’admirer une vue à 360 degrés sur les massifs des alentours, que j’ai été pris d’un vertige esthétique, le fameux syndrome de Stendhal. 

Les étapes 

La vue sur le massif de Belledonne

Le premier jour nous emmène au refuge de la pierre du Care, où vous réalisez une étape de 11,3 km. Vous pouvez traverser le pont rivière Bréda, la route se transforme ensuite en un chemin très arborés. Pour cette première étape où j’ai débuté d’Allevard, soyez prêts à transpirer ! L’étape est longue et le dénivelé se fait bien ressenti – l’objectif étant ici de monter sur le massif pour rejoindre le GR.

Au début de cette étape, on coupe à travers des forêts de pins et des villages un peu hors du temps, tout en suivant la rivière Bréda. Le balisage est celui du GrP, jaune et rouge. Nous ne sommes donc pas encore sur le GR738, que nous voulons justement atteindre. 

Le premier jour je traverse des étendues boisées.

De loin, on peut apercevoir les sommets du massif. 

Lors de la deuxième étape,  il ne vous reste plus qu’à suivre le balisage blanc et rouge du GR738®. Cette étape très boisée débute par une grosse descente qui serpente entre les sapins. Quelques clairières nous permettent d’admirer les montagnes environnantes. Après être descendu, vous vous retrouvez dans une vallée toujours boisée où l’on prend à gauche en suivant le torrent du Veyton. S’ensuit une montée toujours dans les bois, ou le soleil vient parfois caresser notre visage et changer le nuancier de couleurs qui s’offrent à nous. Au sommet du Praillets, prenez le temps d’admirer la vue sur le village de Pinsot. C’est tout simplement incroyable ! 

La vue se dégage peu à peu sur le massif

Vous redescendez ensuite sur le Gleysin avant de débuter une ascension technique sur une route rocailleuse pendants plusieurs kilomètres. Cette étape est difficile, mais le temps plus frais vous permet de tenir le coup, tout en suivant doucement des cascades venant des sommets…Après ces dernières, vous passez un petit pont en sortant d’un bois. Sur votre gauche, dans les hauteurs, on peut apercevoir le refuge de l’oule. Il faut grimper un bon coup pour l’atteindre mais la vue qui vous attend en vaut la chandelle. Et on ne vous parle même pas de la très bonne bière artisanale et de la tarte aux myrtilles ! Éprouvante, cette étape demande de la technicité dans les chemins rocailleux. Mais le refuge de l’Oule offre un magnifique vue sur le Pinsot et la vallée que l’on a montée la veille. Etrange sensation que de voir tous les kilomètres parcourus. 

Le troisième jour, vous atteignez normalement la quatrième étape. Depuis l’Oule, on continue ensuite tout droit en passant par le champs de myrtilles, à regarder avec les yeux ! Pendant deux heures de montées et descentes tranquilles, j’ai longé le versant à droite de la montagne offrant une superbe vue sur toute la vallée à votre droite. On atteint enfin un magnifique point de vue sur toute la vallée puis on redescend vers La Croix du Léat. Je me suis arrêté sur les bords du lac du Léat. C’était le moment de s’accorder une pause pour prendre une série de belles photos des montagnes environnantes se reflétant sur le lac. 

Refuge non gardé lu Léat au bord du lac Léat

En direction de la Ferrière, je suis descendu en lacet dans un bois pour rejoindre le hameau du Cley. Cette étape est plus facile, j’ai pu en profité pour prendre des photos. 

Notre cinquième étape nous fait remonter vers la Martinette et l’auberge Nemoz. Débute alors une ascension dans une forêt de pain très bien balisée. N’oubliez pas de vous arrêter à la cascade de Pissou qui vaut vraiment le coup d’œil !

La cascade de Pissou

Le sol se fait plus caillouteux (pierriers) et la vue plus dégagée. Vous montez sur un sentier de pierriers jusqu’au Lac Noir. Après le grand Lac Carré, vous verrez un barrage sur votre droite qu’il faudra traverser pour vous rendre au refuge des 7 Laux : bien visible depuis le Lac Carré. Ici, n’hésitez pas à poser vos sacs et vous balader plus loin jusqu’aux lacs de la Ratoune ou encore le lac Blanc… Et si vous avez le courage, rebroussez chemin vers le lac de l’île pour observer des bouquetins et des marmottes. Cette étape très boisée passe par de belles cascades et notamment celle du Pissou, où l’on s’est arrêté pour déjeuner. 

Assis au bord d’un des lacs des 7 Laux

Notre sixième étape commence par longer le lac de Cottepens et le lac du Cos sur son bord ouest. J’ai débuté l’ascension vers le col de la Vache en suivant le bord gauche du ruisseaux, puis croisé plusieurs névés.

Magnifique point de vue non loin du col de la vache

Vers le col de l’Aigleton, le chemin est non balisé mais vous pourrez le deviner facilement (l’herbe est plus claire), suivez ensuite les pierriers. La descente du col est assez rocailleuse voire sablonneuse. Du col, observez bien les alentours, car les bouquetins y sont nombreux. Vous rejoignez un peu plus bas le chemin balisé. 

Vue sur la vallée après le col de la Vache

Votre septième étape, de l’Habert d’Aiguebelle au refuge Jean Collet vous fait atteindre le Pas de la Cloche. À ce niveau, attention, le sentier se divise en 2. Si vous tournez à gauche, vous prenez l’ancien sentier du GR®. Tournez donc à droite et grimpez sur un autre (nouveau) sentier GR. 

Un petit col grimpe jusqu’à la Brèche de Roche Fondue et sur la gauche, on peut apercevoir quelques bouquetins. Laissez la vallée derrière vous et continuez de grimper jusqu’au Col de la Brèche Fendue. Continuez en descendant pendant environ une heure sur un chemin très caillouteux. Attention, possibilité de croiser des Patous (chiens protégeant les troupeaux) dans les environs ! On arrive sur le refuge Jean Collet que vous verrez apparaître assez tôt, juste après une colline. Là encore, c’est à couper le souffle. Profitez à fond de l’un des plus beaux refuges du parcours, avec vue sur des cascades et la vallée !

Coucher de soleil depuis le refuge Jean Collet

Notre huitième étape, du refuge Jean Collet au refuge de la Pra est plus courte et vous permettra de passer par 3 magnifiques lacs donc le Lac Blanc, un des plus beaux lieux de votre parcours. On grimpe pendant une heure et arrive enfin sur le lac Blanc : un spectacle éblouissant s’offre à nous, où des bouquetins gambadent un peu partout. Longez le lacs sur son bord gauche et grimpez jusqu’au torrent.

Vue sur le lac blanc

Après avoir contourné le lac, on traverse donc le ruisseaux que l’on peut voir sur la photo ci-dessus. Commence alors une rude grimpette dans les rochers jusqu’à un col. De là, prendre sur sa gauche pour rejoindre un sentier qui vous emmènera sur le deuxième plus haut sommet du massif : la Croix de Belledonne ! Un passage obligatoire avec une vue à 360 degrés sur les environs.

Plus tard, je suis descendu jusqu’aux magnifiques lacs du grand Domenon et du petit Domenon que vous longerez sur leur droite. Ici, il est possible de poser sa tente et bivouaquer. Enfin, nous sommes arrivés sur une très belle plaine où l’on voit les hauts de Chamrousse au loin.

Notre neuvième et dernière étape se fait du refuge de la Pra à Chamrousse. Cette étape est courte mais pas sans risque. En direction du lac claret que vous longerez, nous avons continué en longeant le lac longet puis puis descendez au magnifique lac Léama. Après ce dernier lac, nous avons croisé des bouquetins. Une fois arrivés aux lacs Robert, nous sommes passés par le petit col de la brèche sud. Nous sommes arrivés à la station de ski Chamrousse

Voilà la vue sur le lac Léama !

Il est alors possible, depuis Chamrousse, de continuer jusqu’à Vizille pour rejoindre une gare et rentrer chez soit. Sinon, depuis Chamrousse, de nombreux bus partent pour Grenoble. Cliquez ici pour voir tous les horaires de bus dans la région !

N’oubliez pas de suivre mes aventures sur mes réseaux sociaux et notamment sur mon Instagram où vous retrouverez toutes les belles photos capturées durant ce périple dans le massif des Belledonne.

La traversée du Massif des Belledonne vous fait maintenant rêver et vous souhaitez le préparer ? Vous trouverez toutes les informations sur le site de l’espace Belledonne.

Et on se dit à très vite, pour un tout nouveau type d’aventure pour moi : la randonnée… mais à vélo ! Car je début le projet  » J’irai rouler chez vous «  et pars pendant plus d’un mois, traverser la France du Nord au Sud, à vélo.

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