Alors que se terminait doucement la pire année pour le monde du voyage et de l’aventure (vous l’aurez compris, je parle de l’année 2020), mes jambes commençaient doucement à me démanger. Sortir, rencontrer du monde, retraverser de grands espaces naturels… ça commençait sérieusement à me manquer.
C’est en septembre 2020, alors que j’en avais profité durant l’été pour déjà me dégourdir les jambes dans les Cévennes, accompagné d’une ânesse, puis autour du Mont-Blanc avec le célèbre Capitaine Rémi pour enfin terminer sur le massif de Belledonne (seul, cette fois-ci)… que j’ai décidé qu’il était temps pour moi de me lancer dans une nouvelle grande aventure.
Souvenez-vous. Un an auparavant, j’étais parti traverser l’Islande à pied et en solitaire alors que je n’avais campé que deux fois dans ma vie… j’étais revenu avec un film documentaire qui a été visionné par plus de 100 000 d’entre vous !
Je voulais me relancer dans un projet de cet envergure. Repartir pour une grande aventure… mais j’étais bridé. Nous étions bloqué en France. Bloqué ? Finalement, rester en France avait ces avantages : j’allais pouvoir enfin prendre le temps de découvrir mon beau pays. Alors pourquoi pas le traverser ?
Oui… mais à pied ? Non. Je sentais déjà un second confinement approcher. A dos d’âne ? Non plus… pourquoi pas à vélo ?
OUI ! Un moyen de transport qui m’attirait depuis plusieurs années, tant par sa simplicité, son côté écologique mais aussi pour son univers bien à lui (car voyager à vélo avait sa propre philosophie, un art à part entière, différents de la marche). C’était l’occasion en or. Le soucis ? Je n’avais encore jamais réalisé d’aventures à vélo. En tout cas pas de cette envergure. Certes, étant petit j’avais suivi mes parents sur Arcachon un dimanche ensoleillé… mais de là à traverser la France à vélo ? C’était une autre histoire. Sachant que je ne savais même pas changer une chambre à air.
Mais je voulais encore aller plus loin dans cette nouvelle aventure. En plus de traverser entièrement la France sur le dos d’un vélo et en solo, je voulais faire la chose que l’on nous avait interdit tout au long de ce début d’année. Un acte vital qui nous manquait à tous éperdument : rencontrer. Je voulais rencontrer de nouvelles personnes. Mais pas n’importe lesquelles. Je voulais VOUS rencontrer. Vous, qui me suivez sur les réseaux. Qui me connaissez depuis si longtemps… je voulais à mon retour vous dégourdir. Et puis, qui mieux que vous, à travers la France, peut parler de sa région avec le cœur ?
Alors c’est encore une fois ma caméra au point mais cette fois-ci sur le dos d’un vélo que je nommerai Franklin que je suis parti en Septembre 2020 à votre rencontre. Vous, les passionnés de votre région, dans l’objectif de réaliser un nouveau documentaire qui sortira quelques mois plus tard, en mars 2021.
1 – Préparations
Ma première étape fut de créer mon itinéraire. Je souhaitais passer par le maximum de voies vertes et de pistes cyclables alors je n’ai pas cherché midi à 14 h, et je me suis rendu sur le site de France vélo tourisme. Là, j’ai indiqué que je voulais débuter à Dunkerque et terminer à Montpellier. Il m’a alors automatiquement proposé plusieurs itinéraires dont un empruntant des voies vertes à plus de 90%.
Cette traversée de la France, j’allais la parcourir en un peu plus d’un mois, parcourant près de 2000 km, avec 10 000 mètres de dénivelé et traversant 5 régions :
Débutant de Dunkerque dans les Hauts-de-France, je suivrai la côte Nord en empruntant la voie verte de la France Vélomaritime, qui est la partie française de l'EuroVélo 4. Arrivé à Caen, en Normandie, je bifurquerai plein Sud en empruntant cette fois la Vélo Francette, ralliant la Manche à l'Atlantique. Arrivé à Laval, dans les Pays de la Loire, je poserai mon vélo pour faire un petit tour en Bretagne, à l'Ouest puis passer visite à un vieil ami, au Mans, à l'Est, avant de reprendre ma route depuis Laval vers le Sud-Ouest, passant ainsi en Nouvelle Aquitaine afin de rejoindre l'Atlantique à la Rochelle. J'emprunterai ensuite quelques kilomètres de la Vélodyssée m'emmenant vers l'estuaire de la Gironde, que je descendrai en suivant le Canal des Deux Mers à vélo, reliant cette fois l'Atlantique à la Méditerranée. Je traverserai enfin ma 5ᵉ et dernière région : l'Occitanie, où je terminerai mon périple au bord de la Méditerranée, à Montpellier.
Une fois mon itinéraire fixé, il me fallait trouver un bon vélo. Alors je me suis rendu au Btwin Village, à Lille, où ils ont accepté de me prêter un prototype, c’est-à-dire, un vélo qui était encore en phase de test.
Un vélo conçu pour les très longues distances : le Riverside Touring 900. J’ai rédigé un article complet sur ce nouveau vélo de chez Riverside que vous pouvez lire en cliquant ici !
Avec César, qui travaille chez Riverside, on part acheter l’équipement indispensable à mon périple. Puis, ne connaissant absolument rien au monde du cyclisme, il m’explique les bases de la mécanique, notamment comment changer une chambre à air, lorsque celle-ci s’est perforée.
Je roulais en moyenne 80 km par jour. Le maximum, lors de mes grosses étapes, j’étais à 100km. Les journées plus « relaxes » tournaient autour de 50km.
2 – Itinéraire
Comme expliqué plus haut, je souhaitais emprunter le maximum de voies aménagées pour les cyclistes, et c’est chose faite ! C’est pendant mon périple que j’ai réalisé que notre chère France était vraiment bien adaptée aux personnes désirant découvrir le patrimoine français par ce type de transport. Tu retrouveras, ci-dessous, chacune de mes étapes sous forme d’article avec en bonus un épisode-vidéo :
1 – Les Hauts-de-France, par la Vélomaritime
Qui dit première expérience à vélo dit… BAPTÊME DU 🔥 ! Eh oui, mon baptême se fera sur cette première étape : Dunkerque – Boulogne-sur-Mer avec de la pluie sur les premiers kilomètres *joie* mais des paysages essentiellement maritimes qui prendront le dessus. Tu retrouveras mon itinéraire détaillé de la Vélomaritime ainsi qu’un épisode vidéo avec : des hôtes très chaleureux, une nuit insolite en pleine nature ou encore des paysages entre terre et mer où les plages sont à perte de vue… Voici les Hauts-de-France.
2 – Direction la Normandie, par la Vélomaritime
Pour cette deuxième étape, laissons place à la Normandie ! Celle-ci débutera de Boulogne-sur-Mer (Hauts-de-France) jusqu’à Ouistreham pour emprunter une nouvelle voie verte depuis la Vélomaritime, la Vélo Francette. Le décor change peu à peu, je remarque les falaises normandes, je traverse un des plus beaux villages de France… et j’effectue à nouveau de belles rencontres et découvre les produits du terroir.
3 – De la Normandie à l’Atlantique, la Vélo Francette
Changement de paysage, cette troisième étape par la Vélo Francette se fera essentiellement dans les terres direction La Rochelle. Je côtoie les rivières, les célèbres châteaux de la Loire, je découvre de nouveaux villages, ainsi qu’une nouvelle architecture. J’ai même pu rencontrer des entrepreneurs locaux qui m’ont fait découvrir les coulisses de leur entreprise !
4 – Découverte de la Nouvelle-Aquitaine, par la Vélodyssée
On enchaîne avec une autre région, la Nouvelle-Aquitaine par la Vélodyssée. Je fais plusieurs arrêts comme à mon habitude pour être au plus proche des habitants et de notre terroir. Je découvre des paysages paisibles, j’effectue de nouvelles rencontres de Tortues sur mon chemin, je déguste de nouveaux produits (huîtres, cognac, pineau, vin…) de quoi me ressourcer avant ma dernière étape.
5 – Vers l’Occitanie, par le Canal des 2 mers
Suite et fin de mon périple à vélo direction Montpellier ! Par le canal des 2 mers, je passe par Toulouse la ville rose, Carcassonne la cité médiévale ou encore les étangs de Gruissant et ses flamands roses que tu pourras découvrir en image dans l’épisode vidéo dédié. Je rencontre des personnes passionnées par leur métier, des voyageurs à vélo avec qui je vais faire du camping en pleine nature où cela m’a coûté… presque un oeil !
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